C’est notre esprit qui commande, et notre corps qui exécute. Par exemple, lorsque nous décidons d’aller quelque part, nos jambes se mettent en mouvement. En réalité, il serait plus juste de dire que c’est notre conscience qui donne l’ordre et que notre corps répond. Mais parfois, malgré notre volonté d’avancer, notre corps résiste : la douleur, la fatigue ou d’autres troubles nous immobilisent.
En fait, c’est notre corps qui perçoit en premier, puis transmet des informations à notre esprit sous forme de pensées, de mots ou de phrases. Par exemple, face à une douleur, nous disons “aïe” seulement après l’avoir ressentie. Le neuroscientifique Benjamin Libet a démontré dans les années 1970 que nos sensations précèdent nos pensées et nos réactions conscientes.
Comprendre ce fonctionnement est essentiel pour mieux s’écouter. Notre corps sait naturellement ce dont il a besoin : se réparer, assimiler, réguler, dormir, manger, boire… Pourtant, nous avons souvent l’impression d’être scindés en deux, comme si notre tête et notre corps n’étaient pas en harmonie. Notre esprit veut avancer, mais notre corps refuse de suivre.
Prenons l’exemple d’une voiture : un voyant lumineux s’allume pour signaler qu’il faut faire le plein de carburant. De la même manière, notre corps nous envoie des signaux pour exprimer ses besoins. Lorsque nous avons besoin de repos, la fatigue se manifeste par des paupières lourdes, des bâillements, une baisse d’énergie. Lorsque nous avons faim, nous ressentons des gargouillis, une salivation accrue, une sensation de vide ou même de l’irritabilité. Lorsque nous devons uriner, une sensation progressive nous alerte, qui peut devenir douloureuse si nous l’ignorons. Et dès que nous répondons à ces besoins, ces signaux disparaissent.
Mais notre esprit, avec ses pensées, ses peurs, ses croyances ou ses émotions (colère, tristesse, stress…), perturbe souvent ce processus naturel. Or, ces émotions elles-mêmes envoient des signaux au corps pour l’aider à libérer les tensions : un nœud dans le ventre, un cœur qui s’emballe, des mains moites, des crispations… Si nous restons enfermés dans nos pensées sans écouter ces messages corporels, ces sensations persistent et s’intensifient. C’est ainsi que naît la souffrance, qui est mentale.
Notre corps est une machine remarquable, capable de s’auto-réguler… à condition que nous (notre conscience) lui laissions la place de fonctionner librement.😊
“Douleurs, symptômes et maladies”, vidéo YouTube : 