Le 12/06/19 à 15:19
Définition du STRESS du dictionnaire :
“État réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque.
Les réactions peuvent être physique, émotionnelles ou mentales.”
Qu’est-ce que le STRESS réellement ?
Nous allons aborder les réactions physiques uniquement aujourd’hui.
Notre corps physique réagit face à une peur ou une agression pour pour se défendre ou fuir un danger.
Il faut remonter aux origines de l’humanité pour comprendre que notre cerveau reptilien, le premier et unique cerveau que l’homme avait au départ réagit pour la survie de l’espèce.
Ce cerveau a deux réponses possibles face à une situation : “je vis” ou “je meurs”. Il enregistre par transmission de gènes et dès la naissance, même déjà avant, toutes les informations nécessaires et qui donneront une réponse automatique face à une situation pour agir ou réagir très vite pour survivre.
Prenons l’exemple d’une jeune gazelle qui vient de naître, elle apprend très vite à marcher, à courir, elle enregistre par les cinq sens toutes les informations qui lui permettent de fuir en cas d’attaque d’un prédateur. Tout cela vient donner une réponse automatique, rapide, pour aller très vite face à un danger. La montée de stress permet au corps physique de mettre en route toutes ces réactions de l’organisme pour fuir ou combattre.
Que se passe-t’il dans notre corps lors d’un stress ?
Les glandes surrénales produisent des hormones et neuro-transmetteurs tels que le cortisol, l’adrénaline et la noradrénaline pour permettre une accélération du rythme cardiaque, de la respiration, une vasodilatation des vaisseaux sanguins pour pouvoir courir et avoir de la puissance. Le cortisol stimule l’augmentation du glucose sanguin et permet donc de libérer de l’énergie à partir des réserves de l’organisme.
Si le stress se prolonge, ou/et très fort, d’autres symptômes physiques peuvent survenir :
– impression d’irréalité,
– Etourdissements, vertiges,
– Vue brouillée, points devant les yeux,
– Bouffées de chaleur, transpiration,
– Muscles contactés et corps tendu,
– L’Accélération du rythme cardiaque provoque un souffle court, une hyperventiliation, la bouche sèche, des palpitations, des battements du coeur plus forts,
– Lourdeurs d’estomac, nausées, vomissements, boule dans le ventre, dans la gorge,
– Constipation, énurésie,
– Doigts et pieds froids, engourdissements, picotements…
Le STRESS va utiliser des fonctions vitales pour concentrer toutes les forces pour la survie et limite d’autres fonctions :
– Le système immunitaire est inhibé, c’est pour cela que nous sommes plus sujet à des grippes, gastro entérite ou rhumes et plus grave encore si le stress est permanent à des maladies auto immunes.
– La circulation sanguine est concentrée vers le coeur et est limitée dans les extrémités (doigts et pieds froids).
– Il fatigue énormément tout le corps, plus encore le coeur, pouvant provoquer à la longue des problèmes cardiovasculaires, une arythmie cardiaque voire une crise cardiaque.
– Les reins produisant le cortisol, l’adrénaline et la noradrénaline se fatiguent également et n’assurent plus comme il faut leur rôle de filtre du sang.
– Il créé beaucoup de tensions musculaires et nerveuses engendrant des douleurs tant notre corps est raidi sous l’effet du stress,
– Il créé des troubles du sommeil. Le cortisol et l’adrénaline empêchent l’hormone du sommeil, la mélatonine, de préparer notre corps au repos. Il n’est donc pas possible de dormir, puisque tout est justement en éveil pour réagir.
– Nos capacités cognitives sont très fortement diminuées. Il n’est pas possible de réfléchir sereinement. Notre cortex cérébral qui permet la réflexion est coupé car, dans la survie, c’est trop long de réfléchir et surtout pas nécessaire, d’instinct nous avons toutes les capacités pour nous protéger sans avoir à penser. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, à un examen, si vous êtes en stress, vous n’arrivez pas à vous souvenir de ce que vous avez appris, le stress ne donne plus accès au cortex cérébral qui résonne.
La liste pourrait être longue mais comprenons bien que le STRESS est très utile pour notre SURVIE mais qu’il doit être MOMENTANÉ, et de courte durée.
Reprenons l’exemple de notre gazelle citée plus haut. Si elle perçoit un danger, face à un lion, elle va se mettre à courir très vite grâce au mécanisme du stress (libération d’adrénaline, de cortisol etc.) Au bout d’un moment si c’est trop long, ses réserves de glucose vont s’épuiser, son énergie sera moindre, et elle mourra soit d’épuisement et sera de toute façon rattrapée par le lion. Ou elle réussira à se mettre en sécurité et pourra se reposer et reconstituer ses forces.
Peurs réelles ou irréelles ?
Dans nos vies actuelles, dans nos sociétés, nous ne sommes plus très souvent confrontés à des peurs réelles où nous craignons pour notre vie. Malgré tout, nous sommes souvent stressés à cause de peurs irréelles, liées à nos croyances. Le résultat dans notre corps est le même que dans la survie. Notre cerveau ne fait pas la différence entre le réel et l’irréel. Notre peur va donner une information de “danger” à notre corps et va donc produire grâce au cortisol, à l’adrénaline et la noradrénaline, tous les mécanismes énumérés ci-dessus, de survie.
Au bout du compte, notre STRESS permanent nous amène à épuiser notre corps et à mourir prématurément. Bien sur, notre corps nous donne des alertes, certaines de faible intensité, désagréables, et d’autres plus fortes, nous obligeant à nous arrêter d’avoir peur si nous en prenons conscience, car il n’y a pas de danger de mort réel.
Alors prenons un instant pour écouter notre corps car il nous dit tout !
PEURS RÉELLES (instant présent) : PEURS IRRÉELLES (pensées):
– ÊTRE dans un endroit en feu – Peur du gaz, de provoquer un incendie,
– ÊTRE en train de se noyer – Peur de l’eau, de plonger, de se baigner…
– ÊTRE face à un animal agressif qui attaque – Peur des chiens, araignées, guêpes…
– ÊTRE blessé gravement et seul suite à un accident – Peur de conduire, de l’autoroute, Peur de du vide, des hauteurs, de la maladie, des autres, d’être seul, de manquer d’argent…
La liste est plus longue pour les peurs irréelles que pour les peurs réelles. La différence est que dans les peurs réelles, c’est en train de se passer dans l’instant présent. Alors que pour les peurs irréelles, c’est ce que l’on pense qu’il pourrait arriver, c’est du conditionnel et dans le futur.
Or qui peut prévoir le futur ? … Nous pourrions écrire un livre à l’infini sur ce qui pourrait arriver !