L’HYPNOSE, UN PEU D’HISTOIRE

Le 05/03/20 à 20:24

18000 ans avant notre ère ont existé les Chamans, des médecins sorciers, des dessins montraient (grottes de Lascaux, Périgord) qu’ils pratiquaient des transes. Les Egyptiens, il y a 3000 ans utilisaient également des transes, une stèle, le démontrant, a été retrouvée datant de Ramses II. Les grecs également pratiquaient des transes.

La transe est cet état hypnotique dans lequel une personne peut se retrouver. Cela peut être léger comme quand vous êtes éveillés mais dans un état de rêverie comme quand vous conduisez et que vous n’avez pas vu le chemin parcouru, vous êtes ailleurs. Des transes plus profondes sont nécessaires pour la chirurgie ou la dentisterie pour que la personne ne puisse pas sentir la douleur, elle est dans un état de bien-être tel qu’elle ne sent plus rien.

Au XIe siècle les gens croyaient que les dieux guérissaient : « Je soigne, les dieux guérissent » a dit Ambroise Paré.
Au XIIe s.: apparition de la conscience et donc du pouvoir de décider. C’est un philosophe anglo-saxon John Locke qui a mis en lumière cette capacité de l’homme.
Au XVIIIe s.: Anton Messmer 1778 (médecin, chimiste, physicien). Dieu devient neutre et ce sont les Médecins qui deviennent responsables de la santé des patients, ce sont des médecins magnétiseurs, les autres sont des guérisseurs. Apparaît également le magnétisme de théâtre qui a un grand succès.

– Au XIXe : naissance du mot ’hypnose’ avec James Braid médecin psy écossais. Il comprend que tout est dans la suggestion ordonnée par le magnétiseur au patient. Il induit un état de sommeil profond et donne un nom à ce phénomène «Hypnosis (en anglais)» du grec Hypnos, dieu qui pendant le sommeil répare, console, cicatrise, panse les plaies du corps, de l’âme et de l’esprit.

Au XXe s. : l’hypnose médicale connaît un succès planétaire avec Milton Erickson 1930 (USA), psychiatre américain. On lui doit d’avoir modernisé l’hypnose et d’en avoir développé les techniques, la rendant accessible à tout le monde et pour presque tous les problèmes psychosomatiques, psychologiques et même souvent psychiatriques.
Elle se différencie avec “l’ancienne hypnose”. On dit que le magnétiseur a une position haute, elle est directe, directive par le biais d’ordres donnés au patient (je dis, tu fais) mais tout le monde n’est pas réceptif aux “ordres” tandis que l’hypnose d’Erickson est indirecte, douce, on dit qu’il a une position basse, le thérapeute utilise des moyens détournés, cachés pour amener la personne à changer, à prendre ses suggestions pour l’amener à changer.

L’hypnose a un champ d’action très large, depuis le traitement des addictions, phobies, stress post-traumatique, troubles de l’attention et troubles psychosomatiques (eczémaspasmophilie, psoriasis…), anxiétéstressdépression et, surtout, douleur…

À savoir : les suggestions émises par l’hypnotiseur doivent être en accord avec l’inconscient de l’hypnotisé, sous peine de ne pas fonctionner. On ne peut ainsi pas aller contre la volonté de quelqu’un, contrairement aux craintes ou allégations que l’on retrouve fréquemment dans ce domaine.